Une Sœur Irlandaise honorée en France pour sa bravoure pendant la Seconde Guerre Mondiale — Français

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Une Sœur Irlandaise honorée en France pour sa bravoure pendant la Seconde Guerre Mondiale

L'année 2024 marque le 80e anniversaire des débarquements et de la Libération de la France. Le 24 mai, une cérémonie intitulée « Béthune rend hommage aux combattantes de l'ombre » a célébré le courage de quatre membres de la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale, dont une femme de Cork, Sœur Laurence Sœurs Franciscaines Missionnaires de Notre Dame.

Qui était sœur Marie Laurence ?  

Sœur Marie Laurence / Kate McCarthy était une sœur franciscaine de Calais. Née en 1895 à Drimoleague, dans le comté de Cork, en Irlande, elle arrive en France, à Calais, en 1913. Elle travaille ensuite Comme infirmière à l'hôpital de Béthune pendant la Première Guerre Mondiale. Après la Grande Guerre, elle part aux États-Unis. En 1940, elle revient à l'hôpital de Béthune où elle soigne des Soldats et des civils. Bien que l'Irlande se soit déclarée neutre pendant la Seconde Guerre mondiale, sœur Marie Laurence fait le Choix de rejoindre le réseau de Résistance du Musée de l'Homme. Elle aidera environ 120 soldats alliés à s'échapper vers l’Angleterre. Le 18 juin 1941, un espion se faisant passer pour un Anglais se présente à l'hôpital. Sœur Marie Laurence, trouvant son accent suspect, le confronte. La Gestapo (Police secrète d'État) arrive quelques minutes plus tard pour arrêter cette dernière. Elle est emprisonnée et interrogée pour avoir transmis des cartes stratégiques à la Résistance.

En 1942, elle est condamnée à mort, mais sa peine est commuée en internement et en déportation. Elle est détenue dans différentes prisons de juin 1941 à août 1942, puis déportée jusqu'au 24 avril 1945, notamment au camp de concentration pour femmes de Ravensbrück. Après la guerre, sœur Marie Laurence retourne en Irlande, à Cork. Elle reçoit plusieurs décorations dont la Médaille commémorative française de la guerre 1939-1945 et la Médaille d'argent de la reconnaissance française. Elle devient ensuite mère supérieure de l'hospice Honan Home à Cork. Elle est décédée le 21 juin 1971.